Conjuring : L’Heure du jugement – Critique du dernier chapitre terrifiant
Un dernier chapitre attendu
Conjuring : L’Heure du jugement conclut la saga entamée en 2013. Ce film d’horreur réalisé par Michael Chaves ne se contente pas d’ajouter un épisode : il clôt un cycle et scelle l’héritage des Warren.
Objectif clair : une apothéose narrative qui marque durablement le spectateur et installe ce chapitre comme œuvre de référence.
Mise en scène oppressante
Pas de surenchère gratuite. La peur progresse par dilatation du temps et par l’étrangeté domestique : couloirs, miroirs, escaliers.
La scène des miroirs condense l’esthétique du trouble : reflets démultipliés, identité fragmentée, réel vacillant.
Jumpscares de haut vol, apothéose glaciale
Le film déploie des jumpscares précis, parfois si virtuoses qu’ils arrachent un sourire aux plus aguerris.
Ces éclats sont des leurres : des respirations calculées qui préparent notre vulnérabilité avant le choc final. L’apothéose glaciale nous fait quitter la salle en grimaçant.
Nappes graves, dissonances, silences saturés : la musique agit comme des respirations caillouteuses, une haleine infernale qui imprègne chaque scène. Zola Ntondo sur Allociné
Ambiance des années 1980
Pas de nostalgie. Les années 80 sont une strate empoisonnée : papiers peints ternis, couleurs alourdies, électricité stagnante.
Le cadre devient méphitique : l’air semble chargé de vapeurs soufrées, la maison respire comme une créature.
Musique méphitique : de Bishara à Wallfisch
La partition n’est plus signée Joseph Bishara. Benjamin Wallfisch prend le relais et prolonge la grammaire sonore de la franchise.
Nappes graves, dissonances, silences saturés : la musique agit comme des respirations caillouteuses, une haleine infernale qui imprègne chaque scène.
Interprètes : gravité sacrificielle
Patrick Wilson et Vera Farmiga imposent une présence sobre et tragique. Gestes mesurés, regards fatigués : la lutte semble interminable.
Les Warren deviennent des figures quasi sacrificielles, martyrs d’un combat voué à se répéter.
Conclusion : un chef-d’œuvre horrifique
En définitive, Conjuring : L’Heure du jugement dépasse le simple divertissement. Par sa mise en scène tendue, son ambiance méphitique et sa musique démoniaque, il s’impose comme une apothéose du cinéma d’horreur contemporain.
La note de votre humble serviteur : 5 sur 5 ★★★★★

Zola Ntondo
Éditeur en chef