Critique de The Ritual (2025) – L’exorcisme réel d’Emma Schmidt au cinéma
The Ritual (2025), réalisé par Paul Raschid, s’attaque à un cas d’exorcisme authentique : celui d’Emma Schmidt, aussi connue sous le nom d’Anna Ecklund. En 1928, cette femme fut soumise à un long rituel dans un couvent de l’Iowa, épisode devenu l’un des exorcismes réels les plus célèbres de l’histoire américaine. Avec Al Pacino, Dan Stevens et Abigail Cowen, le film cherche à donner une nouvelle vie à cette histoire fascinante.
L’ombre de L’Exorciste plane sur The Ritual
Depuis L’Exorciste (1973), tout film d’exorcisme se mesure au chef-d’œuvre de Friedkin. Raschid choisit de respecter les codes – convulsions, voix gutturales, prières en latin – au risque de manquer d’originalité. Mais l’efficacité demeure : le spectateur se retrouve happé par un huis clos suffocant.
Comment le mal infiltre le couvent d’Earling
La réussite du film réside dans la façon dont le mal progresse. Le démon ne se contente pas de posséder Emma : il sème la peur parmi les prêtres et religieuses, exploite leurs failles, viole leur intimité. Cette terreur sournoise donne au film une intensité rare et dépasse la simple mécanique horrifique.
Les performances des acteurs
Dan Stevens incarne un prêtre partagé entre foi et doute. Al Pacino, déroutant par son regard illuminé, fascine malgré tout dans un rôle inquiétant. Enfin, Abigail Cowen livre une Emma Schmidt fragile et terrifiante, incarnation convaincante de la possession.
Le démon ne se contente pas de posséder Emma : il sème la peur parmi les prêtres et religieuses, exploite leurs failles, viole leur intimité. Zola Ntondo sur Allociné
Une esthétique de huis clos gothique
La photographie de The Ritual privilégie les clair-obscur et l’austérité conventuelle. Le spectateur est enfermé dans un couvent où le temps s’étire et où chaque prière devient une lutte. Ce choix renforce l’atmosphère gothique du film.
Thèmes : foi vacillante, péché et intimité violée
Au-delà de l’horreur, le film aborde des thèmes essentiels : la perte de foi dans l’Église, la culpabilité héritée comme un péché transmis, et l’intimité violée par le mal qui parle à travers Emma, exposant secrets et failles devant témoins.
Verdict : un film imparfait mais troublant
The Ritual (2025) n’invente rien, mais il réussit à raviver la fascination durable que suscitent les films d’exorcisme. Imparfait, parfois cliché, il reste habité d’une gravité qui dépasse la simple peur. Il rappelle qu’au-delà du spectacle, il y a une histoire vraie qui continue d’interroger la frontière entre pathologie et possession.
Ubi fides deficit, ibi malum regnat.
La note de votre humble serviteur : 4 sur 5 ★★★★☆
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Source : Article de Biography.com sur l’exorcisme réel d’Emma Schmidt

Zola Ntondo
Éditeur en chef