Critique du film Pris au piège – Caught Stealing de Darren Aronofsky
Avec Pris au piège – Caught Stealing, Darren Aronofsky surprend et désarçonne. Le cinéaste délaisse ses méditations existentielles pour plonger dans le chaos jubilatoire d’un polar urbain sous acide. C’est un film électrique et nerveux, où chaque plan explose d’énergie brute et d’ironie mordante.
Austin Butler magnétique dans Pris au piège – Caught Stealing
Austin Butler incarne Hank Thompson, ancien joueur de baseball devenu barman. Sa vie bascule quand il se retrouve entraîné malgré lui dans une spirale de violence et de dérision. Sa prestation est magnétique : chaque geste, chaque regard imprime la pellicule d’une intensité rare.
L’écran se peuple de figures grotesques, exubérantes et fascinantes. Mafieux déjantés, flics borderline, voisins punks, patrons de bar désabusés… Zola Ntondo sur Allociné
Face à lui, Zoë Kravitz, Regina King, Liev Schreiber et Vincent D’Onofrio composent une distribution éclatante. Chacun livre un personnage taillé au couteau, entre tragédie et comédie noire.
Un style proche de Guy Ritchie
Dans Pris au piège – Caught Stealing, Aronofsky se rapproche du style flamboyant de Guy Ritchie. Comme chez le cinéaste britannique, l’écran se peuple de figures grotesques, exubérantes et fascinantes. Mafieux déjantés, flics borderline, voisins punks, patrons de bar désabusés : chaque apparition est un morceau de bravoure.
Ce foisonnement donne naissance à un véritable melting-pot visuel et culturel. Le film devient une fresque urbaine carnavalesque, où costumes, accents et décors se heurtent dans un kaléidoscope vibrant.
New York 1990 comme personnage
La mise en scène épouse la frénésie de ce chaos. Caméra instable, rythme syncopé, ruptures de ton : Aronofsky orchestre un désordre parfaitement contrôlé. Le New York des années 1990 devient un personnage à part entière, à la fois décor et piège.
On retrouve l’énergie nocturne d’After Hours et la tension d’Uncut Gems, mais sublimées par l’œil baroque et excessif d’un Aronofsky en état de grâce.
Conclusion : Pris au piège – Caught Stealing, un festin visuel et narratif
Pris au piège – Caught Stealing est un feu d’artifice narratif. Le film mélange comédie, suspense, violence et poésie dans une pulsation unique. C’est une déclaration d’amour au cinéma de genre et à la vitalité des marges.
Un ballet sauvage de sang, de sueur et de néons, orchestré par Darren Aronofsky, qui réinvente le polar en festin visuel et narratif.
La note de votre humble serviteur : 5 sur 5 ★★★★★

Zola Ntondo
Éditeur en chef